MONASTÈRE de Sainte Croix, Drôme, 2019


Dessins

Les dessins présentés sont réalisés en séance de modèle vivant au cours des années 2018, 2019 pour la plupart, dans un atelier de l’école d’art de Tours (ESAD-TALM). Mon choix a été de travailler au lavis d’encre de Chine ou de brou de noix. Quelques dessins sont effectués au fusain. Les pauses, organisées par l’atelier, sont d’environ 5 minutes. L’avantage de cette courte durée de pause est de bénéficier d’attitudes parfois difficiles à tenir pour le modèle, mais intéressantes graphiquement. En revanche, il est nécessaire de dessiner rapidement sans s’attarder sur les détails. La silhouette, le mouvement, l’expression, l’émotion priment sur le détail du visage ou des doigts ; d’autant plus que la technique du lavis d’encre de Chine a ses propres contraintes liées au médium lui-même ainsi qu’au papier utilisé. Par exemple, un certain papier sera très absorbant, un autre plus lisse ou rugueux etc. Finalement il faut s’habituer au support pour en connaitre les différentes contraintes matérielles qui dirigent le rendu graphique. En général, les papiers utilisés réagissent à l’eau et se déforment beaucoup au séchage. Pour corriger ce défaut technique qui nuit à la présentation des dessins et obtenir une surface lisse,  ils sont collés sur carton. Ceux qui ne sont pas sous-verre restent plus fragiles mais ne sont pas perturbés par les reflets sur la vitre.

Mais le plus important est de savoir qu’au moment du dessin, il n’y a pas de retour en arrière possible, ou très peu et jamais totalement. Il est donc nécessaire de saisir assez vite l’ensemble du sujet, de choisir les points forts et les zones moins importantes. Dans l’action du dessin il n’y a rien d’autre que la concentration pour viser une harmonie plus ou moins consciente. L’expression finale du résultat comporte une part de hasard.

Parmi les centaines de dessins que j’ai réalisés au cours de ces séances, j’en ai sélectionné une cinquantaine, avec comme premier critère l’expression dégagée par le dessin. Ce ne sont pas nécessairement les plus aboutis ou réussis graphiquement. Le choix est lié à celui d’une harmonie dans la présentation de l’ensemble de l’exposition. En effet, le risque serait de présenter un travail trop académique. Ceux-ci ont été écartés. Ce risque est un peu repoussé par la brièveté des pauses et par le choix du médium. Ainsi, j’ai voulu que chaque dessin raconte une histoire ou exprime une émotion particulière.

 

 

La majorité des dessins ci-dessus sont des lavis d'encre de Chine. Quelques un sont réalisés au fusain. Environ la moitié est encadrée sous-verre. Leur format est de 24 x 30 cm. Les autres sont marouflés sur carton et leur format est de 40 x 50 cm ou de 30 x 40 cm. 


Peintures

Les peintures de nus sont aussi créées en atelier de modèle vivant. La technique à l’acrylique utilisée reste aussi spontanée mais offre des solutions de repentir plus aisées.  Elles forment un passage entre les dessins à l’encre de Chine et les peintures sur toile à l’acrylique. Les  3 peintures de nus sur papier sont marouflées sur toile. «La danse » est une peinture à l’acrylique sur toile d’après des dessins au fusain effectués en atelier du même modèle.